A l’origine

Annona Aug(usti) Felix

Annona Aug(usti) Felix, qu’on pourrait traduire à peu près par la bienheureuse Annona de l’empereur (ou impériale). En plein centre les lettres SC pour s(enatus) c(insulte) car la frappe de cette monnaie de bronze était une prérogative du sénat romain. (Cliché et commentaires transmis par Catherine Virlouvet,
Professeur d’histoire romaine et Directrice de l’École française de Rome)

En son temps, le praefectus annonae, magistrat en charge d’assurer le bon approvisionnement en grains de Rome avait vu ses prérogatives étendues à la question de leur distribution à la population et autres entreprises privées. Preuve en est que, déjà dans l’antiquité, la problématique d’approvisionnement urbain (i) brillait par sa complexité (distribution à 200 000 particuliers et à toutes les entreprises de boulangerie) et (ii) relevait des plus hautes instances publiques. Bien sûr, de nos jours, l’enjeu est devenu économique, environnemental et social. Le périmètre a, lui, largement dépassé le seul cas du blé pour s’étendre à l’ensemble des flux de marchandises induits par les activités économiques des villes. Force est donc de constater la complexification du TMV et le rôle stratégique croissant de l’intervention publique sur le sujet.

Le projet ANNONA a pour objet d’étude cette logistique urbaine, autrement appelée logistique du dernier kilomètre, et son implication dans les problématiques de management des territoires aux préoccupations économiques, environnementales et sociales. Plus précisément, nous cherchons à outiller le décideur public lors de l’évaluation amont de projets d’innovations en matière de TMV en l’accompagnant dans la formalisation et l’évaluation de schémas logistiques globaux. Ces schémas visent à maitriser les flux logistiques (pollutions, congestion…) grâce à l’implémentation de Centres de distribution urbaine (CDU), véhicules électriques, services de coursiers à vélo, tournées et autres mesures réglementaires (interdictions, limitations…).

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